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04/04/2009

Le Dindon

Se tracer rien qu'un peu un circuit tordu. Malmener en zig-zag un fil de fer.

Nous décollons du marché forain saint Paul pour chercher dans les environs de la ville Gozet du Père Coulon, un restaurant du dimanche n'ayant toujours pas reçu notre visite. Direction La Chapelaude et de La Chapelaude jusqu'à Chambérat, pays du fromage d'autruche. Puis demi tour improvisé jusqu'à l'auberge Les Magnolias où nous sommes refusés because nous avons négligé de réserver. On se toque sur Huriel. Ensuite par Domérat et Couraud, avec arrivée sur le panorama du nouvel hangar pour la bouffe Mc Do, à portée de fusil de la route de Guéret.

 

« Tu te souviens dans les bus parisiens ? - Ah oui, quand quelqu'un montait portant un sac à papier marqué du M fantaisiste. On se disait : tiens ça sent Mc Do. Ça ne sent pas les frites, ça ne sent pas le bœuf haché, ça ne … Mais ça sent Mc Do. Odeur indéfinissable que des narines inexpérimentées n'attribueraient pas à de la nourriture. »

 

Nous passons sous la voie ferrée des Fours à Chaux pour tourner sur le pont du Châtelet. Savez vous que ce pont inauguré en 1939 ne figurait pas encore en 1957 sur le plan de Montluçon présenté par le calendrier des P.T.T. ? Rien a péter que vous dites. Vous avez raison. Je meuble. Où en sommes nous ? Ah oui : trouver un restaurant !

  • J'ai envie d'essayer Le Dindon, s'exclame soudain la femme dont je suis le mari.

A cet instant nous suivons un joli véhicule de police qui paraît nous dégager la voie pour accéder à la rue Jules Ferry dont la perspective pointe sur l'ancienne avenue Napoléon III.

 

Il est 13 heures. Montluçon désertifiée jusqu'à Désertines, sa banlieue. Ohé ! Habitants où êtes vous ? Tous se planquent. On croirait que ça y est, que l'armée allemande est de retour pour réoccuper Montluçon Ville ouverte. A ne voir personne dans les rues on pourrait penser que tous se réfugient dans les gargotes et estaminets. Pas du tout. Les salles sont quasi toutes vides.

 

Voiture rangée, nous entrons dans l'établissement Le Dindon, plus par curiosité que par appétit. Bonjour, bonjour. Seuls quatre clients âgés font le siège d'une table en fin de faim. Toutes les autres inoccupées. Grande béance de la salle.

 

On nous propose une table de deux si proche de la sortie que nous croyons qu'elle va s'échapper en douce. Derechef, nous nous installons plus en dedans de la salle. C'est mieux.

Menu ? Menu à 23 euros.

 

- N'oublie pas de prendre ta gélule.

Mon épouse est une mère pour moi.

On nous sert poliment sans plus. Du couple, la dame paraît moins avenante et ça débute moyen … Une poignée de feuilles vertes arrachée à une salade sans cœur, n'a jamais caché la maigreur des rillettes de foie gras. Trop de vinaigre donne l'impression fâcheuse que le poisson s'est attardé trop longtemps hors de ses eaux natales. Les temps sont durs, ça se flaire.

Le canard à l'étouffé vaut le coup de langue. Il se savoure bien. Mais pour y planter vos dents il faut compter trois euros supplémentaire. 23 + 3 = 26, c'est beau l'arithmétique mes enfants. Mon épouse a jugé un peu trop cuites les tranches de veau. « Ça va Messieurs dames ? - Parfait ! » C'est parfois un jeu pour nous de nous dire satisfaits sans pourtant l'être.

« Prendrez-vous du fromage ? » Et tout de suite après : « Prendrez-vous du dessert ? » Saperlipopette ! Croit-on ici, que nous sommes présents uniquement pour secouer la serviette au dessus de l'assiette ! Si je me souviens bien, La Maison Bleue, pour dix euros le repas, présentait à notre discrétion tout un plateau de fromages variés. Mais est-ce encore le cas ?

J'ai cru comprendre que Le Dindon offrait une coupe de champagne aux habitués … Nous ne sommes pas des habitués ; nous ne le deviendrons pas.

 

En sortant, ma femme a proposé de faire le trottoir jusqu'au château : «On y va ? » J'ai suivi.

A Montluçon un château de cartes postales est collé sur le ciel d'une peinture signée Bougret. Je l'ai assez bien connu, Bougret. Je lui garde ma sympathie. Son rival c'était Valignat. Celui ci, communiste stalinien, maltraita le socialiste Marx Dormoy en le taxant « pauvre type » tout en affirmant qu'il fallait qu'on (!) « foute au rencart » la statue de cet ancien ministre de l'intérieur.

 

Marx-Dormoy-vue-dos.jpg

L'agitation de la literie comme pétrifiée évoque-t-elle le flot du Cher, rivière qui déborda dans Montluçon en 1940.

La position étendue de l'effigie de Marx Dormoy n'est pas celle d'un « gisant » mais celle d'un « ressuscité ».

Parmi les toutes premières oeuvres de la Renaissance où, sous l'influence de Michel Ange, les « ressuscités »

remplaçèrent les « gisants » du Moyen Age, il faut citer la statue de Jules II, sculptée sinon réussie par Maso Boscoli.

Lyar

 

 

Précisément, voici que nous approchons de Marx Dormoy, qui se réveille en sursaut une fois de plus. D'un coup de pied dans l'air, il semble expulser de son lit quelque inopportune succube luciférienne. D'aucuns on parfois clabaudé aux dépens de notre Marx fils de Jean. Mais je vous assure qu'on peut fort bien avoir été politicien pendant la troisième république des Francs Maçons et du One two two, sans pour autant participer à une pantalonnade caricaturée  par Senneps.

Après avoir été méchamment relégué sous les étriers des ducs de Bourbon, le Dormoy montluçonnais vient d'être réintégré sur l'avenue qui porte son nom. C'est justice. Mais semblerait que les notables de notre ville n'aient pas encore pigé que son monument fut conçu pour être adossé à un mur et non pas pour être vu en tournant autour.

 

Bon, j'arrête. Je n'ai jamais supporté de me fatiguer au boulot. Écrire est un boulot.

"Gagner plus en travaillant moins" fut la maxime de mon existence souvent accompagnée de rencontres pas autant fructueuses que souhaitées. Je m'en console maintenant en admirant au fond de mes propriétés giboyeuses, un grand et vieux poirier blanchi de toutes ses fleurs. Un bel enneigé de printemps.

 

 

Yral

 

31/03/2009

Mayotte

Français-d'abord.jpg

Pour toujours plus de démocratie

 

Dimanche 29 mars 2009.

J'avoue ne pas avoir bien compris l'organisation des votes mayottais ou mahoriens.

Dites-moi un peu : seuls les habitants de cette île, résidents traditionnels ou clandestins assimilés habitants, ont eu le privilège de choisir d'appartenir à un 101nième département français. Est ce bien ainsi ?

Comment expliquer que les français de métropole n'aient pas été consultés par référendum, pareillement, pour décider oui ou non d'une appartenance prochaine à la départementalisation française de l'île de Mayotte ? Les français de métropole ne sont ils que des français de seconde zone, dévalués dans les projets obscurs des bureaucrates et technocrates tendancieusement apatrides ?

Ne dirait-on pas que des politiciens et politiciennes se présentant comme laïcs et démocrates font tout leur possible pour handicaper et la laïcité et la démocratie.

Yral

28/03/2009

Patrimoine de Montluçon

MONTLUCON

PATRIMOINE

Montluçon-patrimoine.jpg

 

Montluçonnais, montluçonnaises !

travailleurs, travailleuses !

Aidez-nous à faire valoir

votre patrimoine architectural

27/03/2009

Combattre la pédophilie

Reprise de témoignages et de conseils contre la pédophilie.

 

Vendredi, au « mâtin » du 27-03-09 à l'écoute RMC.

 

Nous gardions en réserve un dessin de dérision sur ce sujet public, lequel est plus souvent abordé de façon alarmiste qu'historique et scientifique.

 

Bien sûr qu'il faut avertir les enfants pour qu'ils réagissent par la prudence ; bien sûr qu'aucun problème ne doit être tabou dès l'instant où des gosses posent en présence des adultes les questions dont ils bavardent dans la cour pendant les récréations. Cependant les parents sont-ils mieux aptes à répondre à propos des organes et fonctions du corps humain ? J'en doute.

 

Le seul fait que la république française laïque hésite encore à rendre obligatoire l'information sexuelle dans les écoles en l'adaptant à l'âge de chaque classe, apporte la preuve que sont rares les familles capables de dialoguer franchement de leur propre activité sexuelle.

 

Et comment ne pas savoir que les religions nous ont compliqué la sexualité en prétendant la domestiquer ; et que ces mêmes religions résultent moins d'une interrogation sur l'existence de l'univers, que de notre aptitude à fabriquer les personnages et les situations d'un érotisme qui nous divertit sans nous combler jamais.

Yral

Combattre-la-pédophilie.jpg

26/03/2009

Faire face aux licenciements, suivre le conseil de Sarko : créez votre propre entreprise

Petite-entreprise.jpg


Bashung

De lui, je ne connais rien.

 

Faut savoir que, très tôt, j'ai abandonné les chansons populaires. Ainsi en suis-je resté à Brassens, à Ferré … - Avec Brel je parie ? Pari gagné. Ensuite le genre yéyé me parut niais niais. Pareil désintérêt pour le rock version française. (Même si je garde dans le vrac de mes souvenirs, un 45 tours sur lequel notre Johnny franco-belge, alors débutant, accompagne une fausse américaine chromée : Rita Cadillac. Oui, oui, bien rayé le disque. Un incunable. Tel le menton d'un grabataire il gratte.)

 

C'est le jazz style New Orléans qui m'emporta, dès mes vingt ans, loin des refrains français. Un vietnamien noctambule me fit plonger dans des caves emplies d'une fumée nocive – Monsieur Cancer, nous sommes tous tout à vous ! Pas dans les caves de Saint Germain des Prés déjà passées de mode ; mais dans les sous-sols du quartier de la Huchette. Nous y arrivions en métro ou à pied pour payer notre place mal placée, à l'arrière d'une centaine de nuques (sic). Les musiciens, eux, arrivaient dans des voitures de sport. C'est d'ailleurs en constatant cette différence à mon désavantage, que je compris que le client à toujours tort.

- N'est ce pas mesdames ?

Alors Bashung … Bien sur, avec les médias, impossible d'en ignorer le nom. Mais pour ce qui est des refrains, c'est le désert chez moi. Rien.

Rien, exceptée une bulle de paroles que j'attrapais au vol, au sortir d'une radio :

« Ma petite entreprise ne connait pas la crise ».

C'est tellement vrai. Pas de crise puisque pas de chômage.

 

J'en reste z'ému.

 

Ryal